Les français et le tourisme responsable : du chemin à faire
A l’occasion de la journée mondiale du tourisme responsable (2 juin), le Groupe Odalys publie un baromètre « Tourisme durable Flower Campings / Madeinvote « révélant quelques paradoxes des français envers le tourisme durable, et des pistes d’actions.
A l’occasion de la journée mondiale du tourisme responsable (2 juin), le Groupe Odalys publie un baromètre « Tourisme durable Flower Campings / Madeinvote « révélant quelques paradoxes des français envers le tourisme durable, et des pistes d’actions.
Du 30 mars au 7 avril dernier, l’institut d’études MadeInVote a réalisé une étude sur le tourisme durable pour le compte d’ Odalys auprès de 1 000 français (H&F) âgés de 18 à 65 ans et représentatifs de la population française. Si un français sur deux se dit concerné par les enjeux du tourisme durable, les résultats de l’ enquête mettent toutefois en évidence un certain nombre de paradoxes…
1. Le concept de tourisme durable reste flou
Si les français sont de plus en plus nombreux à se dire concernés par les enjeux environnementaux (46% des répondants affirment prendre en compte la dimension durable lors de leurs vacances), la notion même de tourisme durable reste in concept flou pour eux. 1ls sont 76% à voir vaguement de quoi il s’agit et 38% pas du tout.
2. La voiture thermique reste reine
SI les modes de déplacement sont perçus comme le 1er levier d’un tourisme durable par une majorité des français interrogés, ils sont cependant 54% à déclarer continuer à utiliser une voiture à moteur thermique pour rejoindre leur lieu de vacances et même 64% dans la tranche 55-64 ans.
3. La dimension durable… sur le lieu de vacances
Même si 30% des répondants affirment être partis moins loin ces dernières années pour des raisons environnementales, la prise en compte de cette dimension durable se réalise plutôt une fois arrivés sur place. Moins d’1 français sur 2 prend réellement en compte la dimension durable en amont de son voyage.
4. Sensibilité « durable » identiques pendant les vacances et durant l’ année.
70 % des répondants à l’enquête affirment qu’ils ne sont ni plus ni moins sensibles aux questions d’environnement durant leurs vacances que le reste de l’année ; ils adoptent en vacances les mêmes geste écoresponsables qu’à leur domicile (économies d’eau et d ‘électricité, tri des déchets….
5. Manque d’information de la part des hébergeurs
Le camping est cité en tête des hébergements collectifs les plus compatibles avec un tourisme durable (60% des réponses). Les français reconnaissent notamment ces actions mises en place : recyclage des déchets, gestion de l’eau, consommation en circuit court, sobriété énergétique, actions en faveur de la biodiversité, politique environnementale ;
Pour autant ils déclarent majoritairement manquer d’informations sur ces actions des hébergeurs lors de la préparation de leurs séjours.
Des idées pour un engagement durable plus fort…
A la lueur des résultats de cette enquête, quelques propositions sont évoquées qui pourraient faciliter un engagement plus fort des français sur la voie d’un tourisme durable.
Concernant les déplacements, l’incitation à prendre le train plutôt que la voiture passe par des aménagements qui touchent les rames, pour faciliter l’accueil des familles avec leurs bagages et leurs vélos, mais aussi la mise en place de solutions (navettes) pour finaliser le trajet gare -lieu de vacances.
L’information sur les actions des hébergeurs à destination des vacanciers est aussi un axe de développement, autant qu’une meilleure lisibilité des labels environnementaux existants.
Enfin, la valorisation d’une offre touristique éloignée des zones sur-fréquentées, devrait permettre de réduire l’empreinte environnementale du tourisme, en favorisant des offres de séjour de proximité et ancrées dans les territoires.