Vacances : les Français ne sont jamais aussi peu partis
Selon le cabinet Protourisme, environ 2,5 millions de Français ont renoncé à s’offrir des vacances ou des courts séjours payants en 2013. Une conséquence de la crise.
Selon le cabinet Protourisme, environ 2,5 millions de Français ont renoncé à s’offrir des vacances ou des courts séjours payants en 2013. Une conséquence de la crise.
L’an dernier, seulement 41% des Français sont partis en vacances ou en court séjour payant, ce qui marque une baisse de 4 points sur un an. C’est le taux de départ le plus bas depuis 15 ans selon une étude du cabinet Protourisme dévoilée le 11 mars dernier.
Seuls 29,5 millions de Français (adultes et enfants) ont séjourné au moins une nuit pour leurs loisirs dans un hébergement payant l’an dernier, soit 2,5 millions de moins qu’en 2012 !
Toujours selon Protourisme, plus d’un million de Français ont renoncé au cours de l’année 2013 à prendre les vacances qu’ils envisageaient en janvier 2013. Et un tiers des Français ne sont partis ni en 2012 ni en 2013… L’explication : la crise qui a touché les Français plus tardivement que d’autres clientèles européennes.
Ce sont les classes moyennes et les foyers les plus modestes qui enregistrent des taux de départ historiquement bas. « Seuls 38% des foyers gagnant entre 1 500 et 2 500 euros net ont pu s’offrir un hébergement payant pour une escapade d’au moins une nuit en 2013, soit un recul de 4 points par rapport à 2012. Et seulement 23% des foyers gagnant moins de 1 500 euros (- 2 points). »
Mais les foyers gagnant entre 2 500 et 3 500 € ne sont pas épargnés (- 1 point), ni les plus de 3 500 € (- 2 points).
Quant aux 29,5 millions de Français partis pour leurs loisirs dans un hébergement payant, ils ont généré 337 millions de nuitées en France ou à l’étranger, soit une baisse de 2,3% en un an (-3,3 % en France).
Selon Didier Arino, directeur de Protourisme, « environ 2 millions de nuitées payantes de Français ont été perdues l’an dernier dans l’hôtellerie en France (-5%), 3 millions dans les campings (-3%) et 3 millions dans les meubles (-4%).» Le chômage ou la peur du chômage mais aussi la baisse du pouvoir d’achat des retraités ont largement pesé dans la balance.
